Episode 2: Miguel Benito
Date de publication : 15 décembre 2024
Victor: Alors bonjour Miguel bienvenue d’abord je te remercie de d’accepter ce premier épisode “ce deuxième épisode” ce premier interview en l'occurrence de d'accepter et j'aimerais que tu te présentes à nos auditrices et nos auditeurs.
Miguel: Bonjour Victor, merci pour l’invitation. Alors je me présente Miguel Benito. Ça fait exactement un an que nous sommes habitants de Saint-Sever. Nous avons connu Saint-Sever par pur hasard.
On est arrivé ici par pur hasard avec un contact que j'ai eu d'une habitante du village qui m'a vendu les bienfaits du village par rapport aux enfants et donc on a décidé on été en camping car on faisait un petit tour en camping car. On a décidé de venir ici c'était la deuxième semaine des vacances d'octobre et on n’est plus jamais reparti. On est arrivé dans ce village, on est tombé amoureux et on n’est plus jamais reparti.
Victor: Donc vous êtes venus à peu près au bon moment pour scolariser les enfants, il n y a pas eu de difficulté en termes de papiers?
Miguel: Non du tout! Les enfants on les avait déscolarisés on faisait l’IEF donc l'instruction en famille. C'est nous qui visions l'école. Ça faisait 2 ans qu'on faisait avec les enfants. Et pour reprendre l'inscription était très facile. Je crois qu'on est arrivé ici un jeudi et si je ne me trompe pas, mardi je crois qu’ils commençait à l'école directement. Donc ç a été vraiment très rapide
Victor: Donc d'où vous êtes venu, c'était un village où c'était plutôt une ville ou alors vous étiez vraiment vagabond en camping-car. Parce que j’ai entendu camping-car
Miguel: Long histoire. On était de Genève en Suisse, on est parti de la Suisse pour passer du côté frontière français pour être frontalier pour mieux gagner. La mentalité des gens ne nous convenaient plus. Même si on était quoi, 20 km de Genève, je mettais deux heures pour aller au travail. Donc c'était vraiment long, pénible. Euh, plein d'autres choses qui m'ont fait qu'on a voulu quitter de plus en plus la Suisse. Et après on avait comme projet de tout lâcher, d'aller en camping-car avec la famille et de visiter un peu d'aller à droite à gauche, de trouver un éco-lieu voilà, on partait un peu à l'aventure pendant quelques années. C'est pour ça qu'on avait retiré les enfants de l'école. Euh, malheureusement ça ne s'est pas bien goupillé. J'ai mal supporté le camping-car. C'était assez difficile par rapport aux enfants en fait de faire la scolarité aux enfants tout ce qui devait être sympa à faire devenait en fait pénible. Et voilà j'ai trois enfants donc c'est un enfant tout seul je pense ça aurait été vraiment sympa ou juste un couple. C'est vraiment sympa de faire ça à trois enfants, ça devenait pénible. Mes enfants avaient quand même besoin de de rencontrer d'autres enfants afin d'être stable et puis voilà, c'est comme ça que j'ai vu une annonce en fait ou on cherchait un peu des familles pour pérenniser l'école ici. J'ai appelé. J'ai discuté avec une personne pendant 45 minutes. (Coucou Agathe) et elle m'a vendu le village, elle m'a vendu du rêve. On a décidé de venir comme j'ai dit au début on est arrivé ici et voilà
Victor: Donc votre venue était entre autre pour les enfants plus que vous
Miguel: Les enfants plus que nous trouver un endroit moi j'ai beaucoup vécu aussi en Espagne. Le fait d'être libre pour un enfant etre dehors partir avec mes cousines. Mes amis on partait une journée. On revenait la l'après-midi en fin l'après-midi. Cette liberté, cette sécurité et c'est vraiment ce qu'on a trouvé au village de Saint-Sever du Moustier où les enfants sont libres. Ils peuvent partir à la journée. Il y a toujours une personne qui voit du coin de l'œil et ce qu'ils font. Euh, il y a cette sécurité qui est là et cette ambiance qui est formidable.
Victor: Est-ce que tu peux nous dire s'il te plaît si tu vois des points positifs, négatifs et s'il y a des points positifs est-ce qu’on peut les améliorer et s’il y a des points négatifs est-ce qu'on peut trouver des solutions pour ça?
Miguel: Par rapport à?
Victor: Par rapport au travail, la vie sociale, culturelle.
Miguel: Alors moi c'est tellement tout goupillé. Je suis arrivé ici peu de temps après j'ai trouvé un super travail en CDI.
On a trouvé un appartement, la mairie nous a trouvé un appartement qui venait d'être fait. Qui est juste magnifique! Qui est spacieux qui est très bien isolé, on est plein sud avec une grande terrasse. On a tous c’est goupillé dans l'ordre améliorer non, je dis rien qui est à améliorer. Je vois rien de mal en ce qui est difficile on va dire un peu pour une personne qui va venir d'une ville ou comme ça c'est qu'en fait.
Il faut prévoir. Il faut juste prévoir les choses parce qu'effectivement on est un peu. Euh pas isolé mais on est loin un peu de tout si on veut aller au cinéma si on veut aller au restaurant maintenant on a un restaurant village donc c'est c'est super. Il est super bon. En plus je pense que tu feras un podcast une fois avec eux
Victor: Certainement.
Miguel: Donc c'est juste une autre façon de vivre mais en fait nous c'est ce qu'on cherchait. C’est d'être dans un village. On s'attendait pas à pouvoir découvrir une vie, je revis. Je suis dans le village je revis et j'ai un super travail! Voilà on a…
Victor: Pour l'école vu que c'est une classe unique et qu’il y a du monde dans la même classe, est-ce que tu trouves que c'est bien ou ça aurait été mieux les enfants avec 20 ou 30 élèves? Mais de même âge?
Miguel: Non du tout alors en ayant mes enfants ils ont connu ça ils ont connu des grandes écoles surtout le grand Sacha. C'est totalement différent, le fait d'avoir une classe unique les grands poussent les petits à avancer. Je pense une plus grande cohésion dans la classe, ça avance bien et surtout la maîtresse peut s'impliquer beaucoup plus dans la vie scolaire dans les enfants dans leur apprentissage.
Une grande école en fait c'est un peu les “moutons” c'est ça suit tant mieux ça se fait pas tant pis. Là c'est pas le cas, il y a vraiment un suivi derrière. On peut parler directement avec la professeure. On n'a pas besoin de prendre rendez-vous pour dans un mois. Il y a vraiment tous ce côté petit village petite école. En plus, tous les enfants se connaissent. Tous les enfants sont du village. Euh effectivement quand il y a une fête ou quelque chose les enfants sont tous ensemble. C’est ça
Victor: Une autre question par rapport à votre venue dans le village ça m'intrigue un peu parce que comme ça je me dis ce que nous écoutent c'est pas seulement ceux du village. Peut-être que ça va inciter les gens à venir. Euh je vais utiliser le terme service après vente le SAV. La personne t’a vendu le village t’as bien fait de venir mais par contre et après? Est-ce qu’il y a eu la même chose en suivi? Pas en suivi mais je veux dire est-ce qu’il y a eu l’aide du maire, des élus, des habitants et du village entier.
Miguel: C'est en fait c'est ça qui est extraordinaire. C'est c'est que on est arrivé. Et on a vu un soutien de tout le village en entier donc mon épouse était partie, Clélia était partie chercher les dernières affaires qu'on avait dans un box en Haute-Savoie. J’ai envoyé, on a un whatsapp du village. Qui nous permet de communiquer avec tous les habitants. J’ai envoyé un petit message. Premier message “Bonjour tout ça, j’ai besoin d’aide d’une ou deux personnes demain pour le déménagement” J'ai eu une réponse. Je me suis dit bon ben c’est pas grave j'ai une réponse j'ai pas plus et lendemain matin en fait ils étaient 6 adultes 8 enfants en 45 minutes c'était réglé. Euh non non c'est vraiment euh. Le maire nous a soutenus. D'ailleurs le travail que j'ai indirectement est grâce au maire qui m’avait proposé quelque chose d'une personne et ainsi de suite ça a débouché sur autre chose mais non non. Il y a un élan de générosité. Un soutien de tout le village. Non c'est vraiment incroyable
Victor: Et je vois en terme d'activité tu as un travail CDI tu m’as dit et après si Clélia je ne sais pas si elle a un travail ou pas
Miguel: Elle est auto-entrepreneuse.
Victor: Et je vois que la maison est à peu près remplie d'animaux. Et je vois même des hamsters je pense c’est ça?
Miguel: Oui c’est des rats.
Victor: Qu'est-ce que vous avez d’autre comme animal et est-ce que ça fait partie d'une activité professionnelle? ou c’est du loisir?
Miguel: Alors je suis assez multi-casquette donc oui je travaille dans une structure pour handicapé où je suis moniteur d'atelier. Euh à côté de ça, j'ai aussi une micro-entreprise dans le numérique où je vais aider les personnes du village où ils ont besoin d'installation de changement d'ordinateur de comprendre le téléphone etc. Et je suis aussi éducateur canin professionnel. Donc j’ai avec moi mon compagnon qui s'appelle Taïko un gros dogue argentin il est gentil comme tout bon il est impressionnant mais gentil comme tout!
Victor: D’ailleurs il est là.
Miguel: Oui oui il est sous la table il va être sous la table. Et euh on a des chats, plein de chats. Pourquoi, mon épouse travaille donc dans le bien-être animal lié depuis pas mal d'années. Et eu quand on est arrivé ici il y avait un petit point noir, il y avait donc là où nous habitons, il y avait beaucoup de chats errants. Et on a décidé enfin Clélia a décidé de les trapper. De monter une association pour les faire stériliser ce qu'on a fait. Donc tous les chats que tu as pu voir en venant font la plupart partie de l’association. On essaye d'en placer. On en a encore deux à placer pour ceux qui écoutent. Notre but c’est vraiment d’aider les personnes qui sont un peu dépassées parce qu'un chat non stérilisé au non castré peut vite engendrer des petits et puis ça peut faire effet boule de neige. Donc on a décidé de créer une association qui s'appelle “Las patas liuras” qui veut dire les pattes libres. Qui est pour aider que ça soit le fermier ou la personne pour la stérilisation de la chatte. Euh pour essayer de trouver des familles pour les chatons, on recueille. On a recueilli beaucoup, on a déjà sauvé 8 chatons. Qu'on a réussi à se sociabiliser. Et la plupart ont été placés en famille. Donc voilà pourquoi on a encore pas mal de chats. Il y a des chats qui sont d'ici. Euh il y a des chats qui ont décidé d'élire domicile autour de chez nous et puis ça qu’on les on les nourrit on prend soin d'eux. Donc voilà le gros but de l’association qui est pour fonder un peu les chats en prenant un vieux projet de vouloir ouvrir et créer une pension canine et une pension féline. On pense que c'est quelque chose qui manque beaucoup aux alentours. Et ça c'est une autre histoire.
Victor: J’aimerais juste qu’on termine par un petit message pour les gens qui essayent de quitter les grandes villes et de venir habiter dans des petits villages comme Saint-Sever du Moustier. Qu'est-ce que ça peut être ton message pour eux pour les inciter en gros de quitter la ville? Qu'est-ce qu’il peut être le premier pas qui peuvent affranchir.
Miguel: Alors je ne dirais pas, il n’y a pas de message pour les inciter à quitter en fait c'est une mentalité faut que ça vienne d'eux, faut qu'ils aient envie de voir et en fait je pense qu'il faut. Il faut avoir déjà un peu connu. Le petit village parce que je pense que tout le monde n'est pas fait pour se retrouver dans un petit village même si c'est un village qui est très animé comme Saint-Sever du Moustier. Il y a quand même des concessions par rapport à, oui aux courses on n’a pas de uber eats on n'a pas. Voilà donc. Il y a toute une organisation qui est un peu différente mais il faut tenter il faut venir il faut pas se dire les vacances c'est bien c'est comme ça les vacances parce que voilà qu'on va dans ce village et c'est une période de vacances c'est pas tout le temps comme ça. Mais c'est vrai que la Saint-Sever c'est assez spécial entre l'été, l'hiver où c'est peut-être un peu plus mort mais il y a beaucoup beaucoup d'activités donc les gens qui viennent des villes. N'ayez pas peur! Lancez-vous, cherchez un endroit qui vous plaît. Déjà réfléchissez à pourquoi vous voulez partir de la ville. Qu'est-ce qu'un petit village peut vous apporter. Voir ce qu'il y a aussi autour donc nous on a aussi choisi dans le village parce qu’il y a une école.
C'est vrai que s'il n’y avait pas d'école c’est tout différent. Donc il faut regarder nous c'est vraiment un coup de chance qu'on a eu je pense qu'on était. Prédestiné à arriver ici parce que tout est tellement goupillé et tout se goupille encore. Sa ligne parfaitement. Et moi je suis vraiment amoureux du village où on est posés. On se sent Saint-Severois. Notre but c’est de rester ici, voilà de finir mes journées. Autant qu’on peut autant que je pourrais et autant ma santé le pourra. Je suis encore jeune, ça va.
Victor: Ben écoute Miguel je te remercie.
Miguel: Merci à toi.
Victor: Pour ce podcast, merci d'avoir accepté et merci de m'avoir accueilli chez toi pour faire ce podcast. Ça a été super merci.
Miguel: Pas de souci super merci! Merci Victor
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